Des contrats très républicains

Publié le par Cyrille TCHAMBA

A partir du 1er janvier, un immigré en situation régulière à son arrivée en France devra signer un « contrat d'accueil et d'intégration ». L'idée ? Le signataire s'engage à respecter les valeurs de la République et, en contrepartie, bénéficie d'un diagnostic sanitaire et social, d'une formation civique et - surtout - linguistique. Le dispositif, inspiré du modèle canadien et expérimenté depuis fin 2003, est rodé. « Le bilan est très intéressant : 95 % des primo arrivants en situation régulière choisissent d'y souscrire, dit la ministre déléguée à la Cohésion sociale, Catherine Vautrin, qui vient de signer le 200 000e contrat, à Bordeaux, avec une Marocaine. C'est une clé d'entrée dans notre société. »

 

Clé symbolique ? « Mais non, fondamentale ! Rétorque la ministre. Elle représente 400 heures de cours de français offerts, et quand on sait que 25 % des primo arrivants ne parlent pas notre langue... Pour les femmes, majoritaires, c'est un moyen de connaître leurs droits et de gagner leur indépendance. » Cette formation sera dorénavant obligatoire - « les contractants ne suivaient pas toujours les cours avec assiduité », note la ministre - et sanctionnée par un diplôme, condition à l'obtention d'une carte de séjour de dix ans. Processus d'intégration, souligne la ministre. « Chantage ! » critique Véronique Laurens, de la Cimade, qui reproche à l'Etat de subordonner un titre de séjour à la signature de ce contrat.

Source : Le Point du 14/12/2006

 

Publié dans egalitesplus

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